Genèse

Le projet de la Cité du Music-hall et des arts populaires est le fruit de près de 50 années d’immersion, de passion et de réalisations et de constats et d’échanges dans un milieu culturel singulier, parfois plébiscité souvent sous-estimé, celui de la culture populaire.

Contrairement au cirque qui en quittant le ministère de l’agriculture pour celui de la culture a su réaliser son « artification» (néologisme qui signifie passer du non art à l’art). Le Music-hall n’a pas procédé à cette mutation profonde.

Convenons que le cabaret et le Music-hall se sont parfois laissé conduire dans d’étranges directions traversées de tensions esthétiques entre sobriété et grandiloquence, raffinements et vulgarité assumée. Ils se sont parfois éloignés de leur sens artistique originel (témoin transgressif de son temps).

Il en résulte qu’ils sont souvent sous-estimés et perçus comme un sous genre, un non-art. La notion d’arts du Music-hall doit fonctionner comme la marque d’une qualité artistique qui doit être reconquise et affirmée à l’image de ce que le cirque a réussi depuis les années 1970.

Toutefois des initiatives font évoluer l’écriture des spectacles qui ne reposent plus systématiquement sur des numéros successifs (pour exemple le cabaret l’Ange bleu à Bordeaux ou le Cabaret l’élégance à Renaison qui supprime l’hétéroclite par l’écriture et la mise en scène d’un lien entre les tableaux). D’autres, au Mans par exemple avec le spectacle de la Flambée qui asservit chaque tableau au développement d’un propos sensible.

Le Music-hall s’adapte progressivement à son temps et doit s’engager sur le chemin de la création contemporaine.

Pour poursuivre et conforter leur action dans cette voie les porteurs de ce projet ont décidé en 2019 de « faire cité » pour renforcer leur partenariat, la visibilité de leur action et porter un projet inédit :

Un pôle de développement culturel, patrimonial et touristique pour le Music-hall en France intitulé la Cité du Music-hall et des arts populaires.